Généralités[début] |
Le patinage est d'une importance fondamentale pour le hockeyeur. Il doit donc accorder une attention particulière au perfectionnement technique, à la correction du style, afin que le joueur ne prenne pas de défauts préjudiciables à une bonne efficacité du patinage.
La position joue un rôle important.
La tête, les épaules, les bras décontractés, la partie supérieur du tronc penché en avant, les genoux légèrement fléchis. Le bras et l'épaule doivent avoir une simultanéité de mouvements avec la jambe du même côté, attitude synchronisée qui facilite un meilleur rendement. Le degré d'inclinaison du tronc dépend de la morphologie du patineur, de son type physique. De façon générale, il doit atteindre une ligne un peu en avant des hanches afin de faciliter au maximum la propulsion sans contrarier la recherche de l'équilibre. Les hanches doivent êtres très souples étant donné l'importance qu'elles exercent sur la propulsion. La flexion des genoux doit se maintenir sauf au moment de l'impulsion, c'est à dire au moment où le patin quitte le sol pour entamer une nouvelle foulée. Cette flexion habitue le joueur à maintenir son équilibre, favorise le déplacement et facilite le freinage et le redémarrage. L'équilibre est conservé en ayant le poids du corps sur le patin qui se déplace jusqu'à ce que l'autre patin soit posé sur le sol. Le mouvement du patin de l'arrière vers l'avant doit se faire rapidement et le plus près du sol.
Les mouvements fondamentaux[début] |
Parmi les mouvements fondamentaux pour la pratique du hockey, les plus importants sont :
Les freinages brusques |
Ils sont essentiels dans de multiples phases de jeu et exigent un dur et persistant entraînement, une bonne souplesse des chevilles et une bonne articulation des hanches.
Les freinages les plus fréquents sont :
- Transversal (la lame de travers)
- Sur les freins (de dos à la direction suivie)
- Convergent (de face les freins vers l'intérieur)
Dans le freinage transversal le joueur tourne les patins vers la droite ou vers la gauche de façon à former un angle de 90° avec la direction suivie, fait une flexion des genoux, lance le poids du corps en arrière en appuyant au maximum les patins sur la glace. La rotation qui précède le freinage est obtenue en balançant rapidement le tronc et les hanches dans un angle droit ; dans le même temps, les patins seront tournés latéralement. Plus l'allure est rapide, plus la flexion des genoux sera accentuée.
L'arrêt en appui sur les freins s'obtient par une rotation rapide des patins de façon à se retrouver le dos tourné à la position initiale, les pieds parallèles et les freins en appui sur le sol. La rotation se fera par la droite ou par la gauche en fléchissant les genoux et le tronc et en appuyant au maximum sur les freins.
Le freinage convergent consiste à mettre les patins en position oblique vers l'intérieur de façon à ce que les bouts des patins soit convergents et les chevilles vers l'extérieur. La pression des roues sur le sol se fera surtout par les roues extérieures. Les genoux doivent se rapprocher l'un de l'autre. Ce genre de freinage ne peut s'utiliser qu'à une vitesse réduite et exige une grande souplesse des articulations des chevilles et des genoux. Il a la particularité de pouvoir s'effectuer de face et sans rotation du tronc.
Les démarrages rapides |
Mouvements importants qui feront dans de nombreuses circonstances la décision dans un match. Ils nécessitent un travail fréquent. Au démarrage le joueur doit lancer l'épaule, le bras et la hanche dans la direction de la jambe la plus avancée et opérer une violente impulsion sur le frein en appui sur le sol. Ensuite, le patin arrière sera porté vers l'avant le plus rapidement possible en restant le plus près possible du sol. Les quatre ou cinq premières foulées doivent être courtes et rapides et seront allongées graduellement. Il faut remarquer que les premières foulées sont accompagnées par des impulsions violentes et nécessite une bonne flexion des genoux et une inclinaison du corps vers l'avant.
Les chassés croisés |
Il est important notamment dans un virage. En général un joueur ne "croise" pas aussi bien des 2 côtés ce qui constitue un gros handicap. La technique consiste lorsque l'on effectue un virage vers la gauche à croiser la jambe droite autour et par-dessus la jambe gauche sur laquelle se trouve le poids du corps. Le genou gauche doit être en flexion, le corps incliné dans le sens du virage et, grâce à une torsion du tronc au niveau de la ceinture, l'épaule gauche se trouvera plus en arrière par rapport à l'épaule droite. Dans l'exécution d'un virage serré, à grande vitesse, par exemple pour passer derrière un but, les deux patins resteront en appui sur le sol jusqu'à la sortie du virage où commence seulement la possibilité de croiser. Le patin intérieur doit se trouver un peu en avant du patin extérieur, mais les 2 resteront parallèles. Les genoux seront fléchis et le poids du corps partagé sur les deux jambes. Ce n'est que lorsque le virage sera terminé que commencera la manœuvre de croisement.
L'inversion de la marche |
C'est une manœuvre qui offre de gros avantages à un attaquant, mais surtout à un défenseur. Le secret de sa réussite réside dans le changement du poids du corps et dans un bon équilibre au moment de l'inversion. Certains ont un sens de l'équilibre plus développé, mais, toutefois, cela ne signifie pas qu'il faille uniquement compter sur cela et abandonner l'entraînement. L'inversion peut être réalisée par une simple rotation ou par un saut suivi d'une rotation.
Le patinage en arrière |
Un patinage en arrière déficient est un sérieux handicap pour un joueur et particulièrement pour un défenseur surtout dans la pratique d'un système de défense individuel. Pour être efficace il nécessite une bonne robustesse et souplesse des chevilles, des hanches et des jambes, ce qui s'obtient par des exercices de gymnastique appropriés. L'ensemble des mouvements du patinage en arrière consiste en une série de balancements des hanches avec le tronc légèrement incliné vers l'avant, d'abord d'un côté puis de l'autre avec une rotation des patins vers l'extérieur. Par exemple : si le patineur balance d'abord les hanches en arrière et à droite en dirigeant les patins dans le même angle (le poids du corps d'avantage sur le pied droit), il donne naissance à un mouvement qui sera le début d'un demi-cercle. Dans un 2eme temps, il balance en arrière et à gauche en dirigeant les patins dans la même direction (le poids du corps passant sur le pied gauche), il finira le demi-cercle et ainsi l'ensemble des mouvements du patinage en arrière. La vitesse de déplacement dépend de la vigueur et de la rapidité du balancement des hanches et des jambes ainsi que de la puissance de l'impulsion contre la piste du patin extérieur (patin droit si le balancement se fait à droite). Quand les patins vont vers la droite, le tronc doit être incliné vers la gauche ce qui obligera à forcer sur le coté intérieure du patin droit et sur le coté extérieures du patin gauche. En effectuant le balancement des hanches et des jambes vers la gauche, le tronc sera incliné sur la droite, et, inversement la pression maximum sera exercée sur le coté intérieures du patin gauche et le coté extérieure du patin droit. Les fautes les plus fréquentes dans ce genre de patinage sont dues au manque de vigueur et de rapidité dans le balancement et dans l'impulsion contre la piste ce qui ne permet pas d'atteindre une vitesse maximale. Le croisement des jambes dans le patinage en arrière est identique à celui du patinage avant. Les hanches doivent être ressorties en arrière, les genoux bien fléchis et la partie supérieure du tronc penchée vers l'intérieur (vers la gauche si c'est la direction choisie).